Numéro 2, 2022 : L'Afrique et le monde à l'heure virale.

En Français
Le rêve pour l’Afrique, c’est venu quand j’ai été impliqué dans la lutte contre le paludisme, quand j’ai commencé à voyager en Afrique et à voir ce qui se passait partout, dans les réunions internationales sur le paludisme. J’ai été marqué par le fait que quand on appelait les pays d’Afrique de l’Est par exemple, ce sont les Anglais qui venaient faire les présentations, et c’était la même chose presque partout. Je me suis dit que cela n’était pas possible, qu’il y avait quelque chose qui devait changer. J’ai commencé à faire le tour des pays et à organiser des activités de formation dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Je formais déjà les gens au Sénégal quand j’étais dans le comité de pilotage du Programme de lutte contre le paludisme. Je faisais le tour des districts sanitaires pour former les infirmiers, les sages-femmes et les médecins. Pour moi, il était essentiel de former une masse critique d’Africains qui allaient parler pour l’Afrique. Et c’est pour cela que je suis resté plus longtemps que prévu.
Mots-clés :
Décolonisation, santé publique
In English
The dream for Africa came when I was involved in the fight against malaria, when I started travelling in Africa and seeing what was going on everywhere, in international meetings on malaria. I was struck by the fact that when we called the East African countries, for example, it was the English specialists who came to make the presentations, and it was the same almost everywhere. I said to myself no, this is not possible, something has to change. I started to go around the countries to organise training activities in the fight against malaria. I was already training people in Senegal when I was on the steering committee of the Malaria Control Programme. I used to go around the health districts to train nurses, midwives and doctors. For me, it was essential to train a critical mass of Africans who would speak for Africa. And that’s why I stayed longer than I expected.
Keywords :
Decolonisation, global health